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    La Pléiade est un collectif de jeune rappeurs mosellans. Les Mythes Grecs est un projet de deux de leurs membres, Yuroz à la composition et L'Enchanteur aux textes et à la voix, secondés par Balziche du groupe Strangled Brainz qui joue de la basse sur trois des morceaux. Ce court EP se veut conceptuel, et chaque morceau est écrit autour de la thématique d'un mythe grec particulier.
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1.
Diogène 02:36
Je ne suis qu’un chien d’hiver dans les artères/ D’une ville outrée et étriquée/ J’erre sous la lune pâle et puis trop ronde/ Et parmi les poubelles, je balafre la routine/ De ces piètres sourires de Joconde/ Me dégoupille comme un soleil/ Sous l’ombre cécitante de leur honte/ Irritant, je demande une pièce/ Hé mec, t’as pas une pièce ? Si je meurs demain, la ville perd en culpabilité/ Parfois, par la lune, je me sens habité/ Et dans mon dos le mur et ses aspérités/ Font comme des cratères/ J’embrasse ma carrière et puis c’est tout/ Me parle pas de regard en arrière/ En parler serait une barrière/ Et je n’ai rien d’un porte bannière/ Je ne suis que moi :Moins qu’un clodo ou peut-être plus/ Depuis des mois j’ai des taureaux la veine lutte Mais nique sa mère, j’ai de l’air pur et de la vinasse/ Foutu climat, c’est quoi ce brouillard ?/ Je n’y lis pas ma perte de repère/ Je cherche un homme dans la tempête/ Bordel, j’agite ma lanterne…/ Pff, rien que des rats, il se fait tard/ Milles étoiles feront un toit pour titan/ Fais le bilan de ton taf, de ta journée/ Dans ton pav’, tout les soirs/ J’ai goûté au dédain, nom d’adieu.../ Car les tiens seront morts demain/Ou bientôt, toi avec…bientôt Et j’aurais vécu mes vaines quêtes !/ Droit, en viking /Soit, empirique/ Mets tes mots sur ma lune si ça t’amuse/ Mais ôte toi de mon soleil/ Ou file une pièce, inhumaine/ Comme le chien que je suis/ Comme la nuit que j’habite/ Faisant fi des semaines lorsque la ville sommeille/ Car je ne suis que moi moins qu’un clodo ou peut-être plus/ Car je ne suis qu’une comète, rien qu’un clin d’œil perdu…
2.
Orphée 04:38
Je sors : grand soleil/ Beaucoup d’espace et presque…/ De l’espoir/ Waouh. Quel exploit…/ Tu parle épaisse moiteur/ Une espèce de poix/ Recouvre les heures/ Ou serait-ce mon cœur qui balafre l’horizon ?/ Y creuse une prison ou il pourrait déposer ma raison ?/ Le ciel est trop bas sur le quai de cette gare/ Y’a comme un parfum d’hiver dans le sirocco/ Pas de ceux qui s’y opposent/ Puisque l’âme s’y superpose/ Larcins divers/ Crimes ordinaires/ Cimes interdites/ Mornes tonnerres/ Puisque oui, l’enfer grise…/ Mais ce n’est que la terre Jeune nihiliste, beau cliché !/ Comme si c’était un choix/ Tuer le temps le dépecer/ Pour y trouver un sens/ J’ai pesé ma décision:/ Le monde est mieux exsangue et absent/ Triste leçon et ça s’apprends sans professeur/ L’arôme des heurts me fait envie/ Vaut bien l’odeur du vide/ Mais je leur préfère de loin la clameur des vies Elles sont brouillonnes et inaudibles/ Pourtant bouillonnent/ On les soupçonnent parfois sous rhum ou autre liquide/ D’un chien heureux la course/ D’une femme les belles courbes/ De ce clochard qui perd tout/ Extraire des perles lourdes comme des peines/ Oui, persister jusqu’à ce que sous la voûte ébène/ Enfin tout s’éteigne… Refrain : Dédiés à ceux perdus dans leur tête/ Les connards sont des individus/ Les blessures demeurent vaines/ Pas de sonar nous sommes bien divisibles/ Oui, nous sommes d’autres ethnies…/ L’affable de vos dires/ L’infâme du vaudou/ Mêmes poupées autres aiguilles Superposer des images à la réalité/ A force d’écrire je vais arrêter de penser/ Vivre comme dans un mirage…/ J’ai l’air bizarre, disparaît dans le métissage/ Des sensations éparses/ Oui, je m’ennui/ Donne des noms aux nuages/ Et nos parents faisaient pareil… Le monde est moins papier que paperasse/ Logique que les poètes y soient en manque d’espace/ Et suis-je seulement l’un deux ?/ Je me lève le lundi/ Livre ma lenteur sur l’autel du temps railleur/ Épouser ses rêves ?/ Tout ça pour finir veuf ?/ J’ai préféré les émousser/ Merde pour la terre neuve j’ai un retard de cinq siècles/ Qu’on me regarde comme à Vincennes ?/ Moi, ça m’ira… / Immobile qu’on ne s’inquiète :Frankenstein s’animera !/ Offrez-lui un peu de vin et vous verrez l’histoire colle bien/ Sauf qu’il n’est pas une œuvre mais que peut-être il la contient Et puis bon, vivre ça coûte combien ?/ Faire le repérage/ Payer le péage/ Et prendre rendez-vous/ Toujours l’infinitif, ouais, fanges et grands écrous/ Un cri qui siffle comme une balle/ Viendrait distraire mon néant/ M’extraire de ce segment si bien tracé/ Après tout on ne sait jamais/ Puisque les jours se répètent, qu’on se rappelle/ Des Ménades…Et puis d’Orphée Refrain
3.
Arès 04:30
Au commencement je m'ennuyais/ Et puis Zeus créa les hommes/ Et les hommes aimèrent les sommes/ Et les égos devinrent énormes/ Et ces sots créèrent des villes obscènes/ Aux airs de bulldozers/ Labyrinthes de coupes-gorges/ Ou de frêles assassins s'improvisent minotaure/ Il faut tordre vos songes vers les sous-sols/ Allez, juste un petit effort et vous voilà devenu/ Un fil d’Ariane pour figer le temps/ Dans un éclair de violence étouffante/ Comme les nuits denses et moites/ Les ombres s'étranglent sous les immeubles et moi/ Je frémis d'impatience et lâche mes chiens/ Pour un rien, par politesse/ Pour une règle pour le bien/ Pourvu qu'un idiot pense un peu fort son ignorance/ De petit, j'ai grandi dans les poches des cœurs/ Sous l'écorce des mœurs/ Tout au fond de l'innocence/ Dans les questions inoffensives/ D'un jeune russe authentique/ Qui cueille un pou dans un songe/ Et qu'est-ce qu'un pou, après tout/ Pour un Napoléon ? Refrain : Humains...Vous avez les nerfs plein de guerre/ Et les veines pleines de fers/ Je vois...des volcans dans vos têtes/ De la violence dans vos cernes/ Des croix oranges qui obsèdent vos semblables/ Et des promesses de soirs/ Grands comme les enfers/ Plein de déments qu'on enferme/ Et toi...Toi qui aime ta femme/ Qui est fou de ses enfants/ Toi...N'oublie pas...Tu es moi !/ N'oublie pas... Salut à vous/ Arès du fond des âges vous dois quelques mauvais présages/ Oh, faîtes semblant de me haïr/ J'obsède votre race comme le sang sur la neige/ Des autels en mon nom gisent/ Dans les catacombes, dans les ruines insignes de Troyes/ Sous le Paris de la Saint-Barthélemy/ Dans les croix, dans les bois/ Sous les toits, dans ton cœur à toi/ Hâte toi d'acheter la vie d'un autre, de te vautrer/ Dans la poussière avide des villes assises entre deux haines/ Je n'aime que les mercenaires/ La science progresse, un peu de pinard, oubli de capote/ Et miracle :J'en ai sept milliards/ Vous m'aimez, et je vous le rends bien/ Allez dansons ensemble/ Sans musique, sans rien qu'un vent de cendre et de sang/ Et quand Zeus me dit/ "Arès, putain allez, arrête !"/ Je m’exécute, et sa mère/ Les humains font pareil Refrain Je suis dans la beauté d'Hélène/ Dans son regard et ses lèvres/ Dans le calme de vos rêves/ Ou doucement, tout doucement/ Un poignard s'élève/ Je me tiens dans vos défaites/ Souriant aux cloches des peut-êtres qui s'enclenchent/ Dans les douleurs les plus vaines, les plus bêtes/ En germe chez les pré pubères/ En terre avec les morts et les remords des non-dits/ Dans ces choses qu'on oublie mais qu'on sait/ Je suis dans une remarque banale/ A un homme fatigué/ Dans une mascarade naïvement débusquée/ Dans cette goutte de trop qui fait éclater la bouteille/ Je suis dans la solitude/ Dans l'étude de soi-même qui amène/ Dans des dunes enfumées/ Pourvu qu'un enculé brûle trop près de ton soleil/ Et au fait, je suis dans l'étranger/ J'ai planté mon étendard entre vos dents offertes hors du fourreau/ Et dans l'âge, ses barrières/ Dans les villes, ces grandes plages sans tanières/ A rendre barj'/ Dans les cimes qu'on atteint pas/ Dans les signes qu'elle n'entend pas/ Dans les "si" qu'on attend plus/ Dans l'estime.../ Que tu te portes ou ne te supportes pas Refrain
4.
Héphaïstos 03:00
Jeté tout jeune du toit du monde/ J'ai du jaillir par moi même /Oui, je me suis ressuscité/ Plus question de supplier ces enculés du mont Olympe/ Acculé au fond des limbes/ J'ai percé la croûte terrestre/ D'une lave enchanteresse :Un mollard brûlant dans la gueule du destin/ Un grand hommage fumant aux braises éteintes que je devais être/ C'est le vrai sens de tout mes textes/ Je le jure :Tout est vrai !/ J'étais qu'un gosse infirme/J'avais rien et j'ai rêvé/ Juste une prose infime/ Qui éclata infinie en volcans innombrables/ Vois comme je brûle aujourd'hui ! Que le monde me frustre/ Que ma forge s'use/ Moi j'engorge leurs rues de mon magma/ Mon torse pulse, mon corps s'épure/ Le décor s'est tu !/ Et j'existe enfin tout seul moins créature que jamais/ Et je n'admets que mon refus/ Que je sois damné, j'irais faner leurs fleurs/ En ferait des forêts aux cimes olympiennes/ Je ferais jaillir d'un lopin de terre cents-milles geysers/ Pour arroser le monde de mon sang oublié/ Et le sens dépouillé, ma prestance éprouvée/ J'irais railler les dieux/ Ouais, leur brailler que je suis vivant/ Que mon brasier reste vibrant ! Tant que je pourrais créer ils pourront rêver de mon repos/ Le monde repose sur ce que j'en fais/ Pas sur les longues épaules de ce con d'Atlas/ Allez, vivement qu'on tabasse nos certitudes à coup de marteau/ Que fonde la glace, que tombent les masques qu'on amasse/ Mon frère prends un pinceau, embrasse une femme et bâtis toi/ Remplace la trame qu'on t'affilia/ Par une passade magistrale/ Je te parle de toi :Oublie l'enchanteur rien n'est magique bro/ Tout le monde peut être Héphaïstos/ Donc mises tout sur toi-même/ Haït tes maîtres, je te jure t'aimeras tes proches/ Crée toute la nuit même sous un porche/ Même du vide plein les poches Oui, Lucifer s'en bat les couilles/ Dans nos cimetières y'aura que des mouches/ Mais quand tu veux tout tes repas ont le goût de la Cène/ Nique nos regards doux-amers/ Allons baiser parmi les flammes/ Soyons pressés que ça ne finisse pas/ Croyons hébétés que l'infini grave nos étreintes sur son disque illisible/ Qu'importe si les teintes de l'autre restent grises à nos regards/ Vivons épris de nos retards/ Car l'aube éclate nos décalages en kaléidoscope/ L'âme est au pilote enfin restituée, ça faisait un bail/ Ouais, ça caille mais matte l'aurore boréale.../ Les individus valent mieux que les Dieux/ On est plus fort :L'opéra ? C'est nous !/ L'écriture, les chorégraphes ? C'est nous !/ Le rock et le rap ? C'est nous !/ Allez, une dernière fois, un mythe Grec/ Pour saigner les seigneurs d'une mixtape épithète de ce que je ne serais pas/ Je me forge un coeur dans le magma/ Hé Zeus ? Ta gueule, matte ça !/ Tu seras mort avant moi/ Car j'écris des angoisses, que tu vomis des esclaves...

credits

released August 8, 2015

Tout les morceaux ont été composé en majorité par Yuroz, et écrit et interprétés par l'Enchanteur.
Guitare d'Orphée et d'Héphaïstos composés et enregistrés par Tony.
Basse d'Orphée, Héphaïstos et Arès composés et enregistrés par Balziche.
Enregistrement, mix et mastering par Adrien Schivi au studio Strangled Brainz Records

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La Pléiade Lorraine, France

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