Au commencement je m'ennuyais/ Et puis Zeus créa les hommes/ Et les hommes aimèrent les sommes/ Et les égos devinrent énormes/ Et ces sots créèrent des villes obscènes/ Aux airs de bulldozers/ Labyrinthes de coupes-gorges/ Ou de frêles assassins s'improvisent minotaure/ Il faut tordre vos songes vers les sous-sols/ Allez, juste un petit effort et vous voilà devenu/ Un fil d’Ariane pour figer le temps/ Dans un éclair de violence étouffante/ Comme les nuits denses et moites/ Les ombres s'étranglent sous les immeubles et moi/ Je frémis d'impatience et lâche mes chiens/ Pour un rien, par politesse/ Pour une règle pour le bien/ Pourvu qu'un idiot pense un peu fort son ignorance/ De petit, j'ai grandi dans les poches des cœurs/ Sous l'écorce des mœurs/ Tout au fond de l'innocence/ Dans les questions inoffensives/ D'un jeune russe authentique/ Qui cueille un pou dans un songe/ Et qu'est-ce qu'un pou, après tout/ Pour un Napoléon ?
Refrain :
Humains...Vous avez les nerfs plein de guerre/ Et les veines pleines de fers/ Je vois...des volcans dans vos têtes/ De la violence dans vos cernes/ Des croix oranges qui obsèdent vos semblables/ Et des promesses de soirs/ Grands comme les enfers/ Plein de déments qu'on enferme/ Et toi...Toi qui aime ta femme/ Qui est fou de ses enfants/ Toi...N'oublie pas...Tu es moi !/ N'oublie pas...
Salut à vous/ Arès du fond des âges vous dois quelques mauvais présages/ Oh, faîtes semblant de me haïr/ J'obsède votre race comme le sang sur la neige/ Des autels en mon nom gisent/ Dans les catacombes, dans les ruines insignes de Troyes/ Sous le Paris de la Saint-Barthélemy/ Dans les croix, dans les bois/ Sous les toits, dans ton cœur à toi/ Hâte toi d'acheter la vie d'un autre, de te vautrer/ Dans la poussière avide des villes assises entre deux haines/ Je n'aime que les mercenaires/ La science progresse, un peu de pinard, oubli de capote/ Et miracle :J'en ai sept milliards/ Vous m'aimez, et je vous le rends bien/ Allez dansons ensemble/ Sans musique, sans rien qu'un vent de cendre et de sang/ Et quand Zeus me dit/ "Arès, putain allez, arrête !"/ Je m’exécute, et sa mère/ Les humains font pareil
Refrain
Je suis dans la beauté d'Hélène/ Dans son regard et ses lèvres/ Dans le calme de vos rêves/ Ou doucement, tout doucement/ Un poignard s'élève/ Je me tiens dans vos défaites/ Souriant aux cloches des peut-êtres qui s'enclenchent/ Dans les douleurs les plus vaines, les plus bêtes/ En germe chez les pré pubères/ En terre avec les morts et les remords des non-dits/ Dans ces choses qu'on oublie mais qu'on sait/ Je suis dans une remarque banale/ A un homme fatigué/ Dans une mascarade naïvement débusquée/ Dans cette goutte de trop qui fait éclater la bouteille/ Je suis dans la solitude/ Dans l'étude de soi-même qui amène/ Dans des dunes enfumées/ Pourvu qu'un enculé brûle trop près de ton soleil/ Et au fait, je suis dans l'étranger/ J'ai planté mon étendard entre vos dents offertes hors du fourreau/ Et dans l'âge, ses barrières/ Dans les villes, ces grandes plages sans tanières/ A rendre barj'/ Dans les cimes qu'on atteint pas/ Dans les signes qu'elle n'entend pas/ Dans les "si" qu'on attend plus/ Dans l'estime.../ Que tu te portes ou ne te supportes pas