Jeté tout jeune du toit du monde/ J'ai du jaillir par moi même /Oui, je me suis ressuscité/ Plus question de supplier ces enculés du mont Olympe/ Acculé au fond des limbes/ J'ai percé la croûte terrestre/ D'une lave enchanteresse :Un mollard brûlant dans la gueule du destin/ Un grand hommage fumant aux braises éteintes que je devais être/ C'est le vrai sens de tout mes textes/ Je le jure :Tout est vrai !/ J'étais qu'un gosse infirme/J'avais rien et j'ai rêvé/ Juste une prose infime/ Qui éclata infinie en volcans innombrables/ Vois comme je brûle aujourd'hui !
Que le monde me frustre/ Que ma forge s'use/ Moi j'engorge leurs rues de mon magma/ Mon torse pulse, mon corps s'épure/ Le décor s'est tu !/ Et j'existe enfin tout seul moins créature que jamais/ Et je n'admets que mon refus/ Que je sois damné, j'irais faner leurs fleurs/ En ferait des forêts aux cimes olympiennes/ Je ferais jaillir d'un lopin de terre cents-milles geysers/ Pour arroser le monde de mon sang oublié/ Et le sens dépouillé, ma prestance éprouvée/ J'irais railler les dieux/ Ouais, leur brailler que je suis vivant/ Que mon brasier reste vibrant !
Tant que je pourrais créer ils pourront rêver de mon repos/ Le monde repose sur ce que j'en fais/ Pas sur les longues épaules de ce con d'Atlas/ Allez, vivement qu'on tabasse nos certitudes à coup de marteau/ Que fonde la glace, que tombent les masques qu'on amasse/ Mon frère prends un pinceau, embrasse une femme et bâtis toi/ Remplace la trame qu'on t'affilia/ Par une passade magistrale/ Je te parle de toi :Oublie l'enchanteur rien n'est magique bro/ Tout le monde peut être Héphaïstos/ Donc mises tout sur toi-même/ Haït tes maîtres, je te jure t'aimeras tes proches/ Crée toute la nuit même sous un porche/ Même du vide plein les poches
Oui, Lucifer s'en bat les couilles/ Dans nos cimetières y'aura que des mouches/ Mais quand tu veux tout tes repas ont le goût de la Cène/ Nique nos regards doux-amers/ Allons baiser parmi les flammes/ Soyons pressés que ça ne finisse pas/ Croyons hébétés que l'infini grave nos étreintes sur son disque illisible/ Qu'importe si les teintes de l'autre restent grises à nos regards/ Vivons épris de nos retards/ Car l'aube éclate nos décalages en kaléidoscope/ L'âme est au pilote enfin restituée, ça faisait un bail/ Ouais, ça caille mais matte l'aurore boréale.../ Les individus valent mieux que les Dieux/ On est plus fort :L'opéra ? C'est nous !/ L'écriture, les chorégraphes ? C'est nous !/ Le rock et le rap ? C'est nous !/ Allez, une dernière fois, un mythe Grec/ Pour saigner les seigneurs d'une mixtape épithète de ce que je ne serais pas/ Je me forge un coeur dans le magma/ Hé Zeus ? Ta gueule, matte ça !/ Tu seras mort avant moi/ Car j'écris des angoisses, que tu vomis des esclaves...