Je sors : grand soleil/ Beaucoup d’espace et presque…/ De l’espoir/ Waouh. Quel exploit…/ Tu parle épaisse moiteur/ Une espèce de poix/ Recouvre les heures/ Ou serait-ce mon cœur qui balafre l’horizon ?/ Y creuse une prison ou il pourrait déposer ma raison ?/
Le ciel est trop bas sur le quai de cette gare/ Y’a comme un parfum d’hiver dans le sirocco/ Pas de ceux qui s’y opposent/ Puisque l’âme s’y superpose/ Larcins divers/ Crimes ordinaires/ Cimes interdites/ Mornes tonnerres/ Puisque oui, l’enfer grise…/ Mais ce n’est que la terre
Jeune nihiliste, beau cliché !/ Comme si c’était un choix/ Tuer le temps le dépecer/ Pour y trouver un sens/ J’ai pesé ma décision:/ Le monde est mieux exsangue et absent/ Triste leçon et ça s’apprends sans professeur/ L’arôme des heurts me fait envie/ Vaut bien l’odeur du vide/ Mais je leur préfère de loin la clameur des vies
Elles sont brouillonnes et inaudibles/ Pourtant bouillonnent/ On les soupçonnent parfois sous rhum ou autre liquide/ D’un chien heureux la course/ D’une femme les belles courbes/ De ce clochard qui perd tout/ Extraire des perles lourdes comme des peines/ Oui, persister jusqu’à ce que sous la voûte ébène/ Enfin tout s’éteigne…
Refrain :
Dédiés à ceux perdus dans leur tête/ Les connards sont des individus/ Les blessures demeurent vaines/ Pas de sonar nous sommes bien divisibles/ Oui, nous sommes d’autres ethnies…/ L’affable de vos dires/ L’infâme du vaudou/ Mêmes poupées autres aiguilles
Superposer des images à la réalité/ A force d’écrire je vais arrêter de penser/ Vivre comme dans un mirage…/ J’ai l’air bizarre, disparaît dans le métissage/ Des sensations éparses/ Oui, je m’ennui/ Donne des noms aux nuages/ Et nos parents faisaient pareil…
Le monde est moins papier que paperasse/ Logique que les poètes y soient en manque d’espace/ Et suis-je seulement l’un deux ?/ Je me lève le lundi/ Livre ma lenteur sur l’autel du temps railleur/ Épouser ses rêves ?/ Tout ça pour finir veuf ?/ J’ai préféré les émousser/ Merde pour la terre neuve j’ai un retard de cinq siècles/ Qu’on me regarde comme à Vincennes ?/ Moi, ça m’ira… / Immobile qu’on ne s’inquiète :Frankenstein s’animera !/ Offrez-lui un peu de vin et vous verrez l’histoire colle bien/ Sauf qu’il n’est pas une œuvre mais que peut-être il la contient
Et puis bon, vivre ça coûte combien ?/ Faire le repérage/ Payer le péage/ Et prendre rendez-vous/ Toujours l’infinitif, ouais, fanges et grands écrous/ Un cri qui siffle comme une balle/ Viendrait distraire mon néant/ M’extraire de ce segment si bien tracé/ Après tout on ne sait jamais/ Puisque les jours se répètent, qu’on se rappelle/ Des Ménades…Et puis d’Orphée